La France en 2032

La France en 2032

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Il ne fait aujourd’hui plus de doute que l’effondrement de notre civilisation est en cours. Nous, humain sommes en train de nous autodétruire en même temps que la Terre. Les ressources limitées génèrent des tensions, font imploser un système capitaliste très injuste, provoquent des guerres. Les catastrophes climatiques et humaines sont quotidiennes. Il va falloir nous adapter car nous allons revenir rapidement à un monde plus proche du moyen-âge que du Métaverse.
Notre pays semble relativement privilégié : alimenté essentiellement par le nucléaire, ayant finalement peu de voisins en situation critique. Nous disposons en outre d’un climat très avantageux.
A quoi pourrait ressembler notre belle France au milieu de cette bataille finale, c’est à dire dans 10 ans. Les incertitudes et les paramètres sont évidemment nombreux mais l’exercice est intéressant. Le traitement proposé pendant la crise COVID fut particulièrement éclairant sur le déroulement prévu par nos dirigeants et ce qui nous attend.

Une société morcelée

La France est divisée en 4 catégories :

Les exilés : largement majoritaire, cette catégorie inclut les étrangers en situation irrégulière qui ont fuit leur pays devenu invivable (climat/guerre). Ce peut être également des déchus de la société qui ont tout perdu soit à cause de la récession et du chômage soit à cause de l’inflation. Cadre moyen, ils exerçaient un “bullshit job”. Ils ont comme point commun d’évoluer dans l’extrême pauvreté. Ils errent, squattent, volent ou tuent pour survivre. Généralement non vaccinés ils meurent de maladies infectieuses ou respiratoire, de malnutrition ou de cancers liés à la pollution.

Les moutons : ceux la suivent à la lettre les directives du pseudo gouvernement. BFM diffuse une dose d’information maitrisée largement absorbée par les citoyens. Ils n’ont guerre le choix car la censure est partout. D’une grande pauvreté, ils sont stressé par leur note de crédit social. On travaille pour gagner le droit d’obtenir une ration de pain. Une puce implantée dans le corps contient aussi bien leur passe vaccinal, leur crédit social et leur porte-monnaie numérique (FN = franc numérique). Il ont un droit d’enfant limité à 1 (ou 2 si leur score social est maximal). Les loisirs ainsi que les biens de consommation sont fortement encadrés et limités. La encore ils sont réservé à ceux qui ont un crédit social suffisant.

Les élites. Issus de sociétés privées (cadres d’anciennes banques ou multi-nationale) ou encore élus pseudo-démocratiquement par les moutons. Peu nombreux, ils vivent en cercle fermé dans des résidences très bien gardées. Leur portefeuille est garni de deux cartes “gold” : un crédit social illimité et un portefeuille en FN très bien garni. Ils ne sont pas vraiment vaccinés et n’en ont pas besoin car il ne fréquentent pas la population. Ils peuvent même avoir autant d’enfants qu’ils le souhaitent. Les résistants vont les traquer et leur couper la tête lors de la révolution de 2035.

Les résistants : cette catégorie ne supporte plus le contrôle étatique et cherche à s’en soustraire par une forme de révolution. Ils se regroupent dans des territoires et lieux de vie isolés disséminés un peu partout sur le territoire. Ils sont en lutte quotidienne contre tous les autres : les exilés qui veulent manger, les nobles qui les traquent pour les affaiblir et les moutons qui les dénoncent pour augmenter leur crédit social… Les résistants se serrent les coudent et vivent de façon sobre et résiliente. Ils veulent un monde libre et vivable. Leur population grandit mais ils vivent un enfer du fait de la pression exercée par les autres et l’insécurité constante.

Réchauffement climatique

Les températures estivales sont insupportables : on a mesuré 48° dans le Vaucluse. Les arbres meurent et les rivières s’assèchent un peu plus chaque année. Seule la Bretagne, la Normandie, le Nord et les départements en altitude sont plus ou moins épargnés par cette sécheresse omniprésente. Certaines régions entières se sont rapidement transformées en déserts et en villes fantômes comme dans les films de cow boy du far west des années 80.

La biodiversité réapparait doucement depuis qu’on ne sait plus produire les pesticides et que nombreux agriculteurs ont abandonné leur exploitation faute de matériel (pièce de rechange, engrais, semences, outils de transformation). Mais le mal est fait : de nombreuses espèces ont déjà disparu. On tente de faire survivre des populations d’abeille en les modifiant génétiquement pour les faire résister à la pollution et aux agresseurs invasifs. Leur population est en danger critique d’extinction et des drones doivent polliniser certaines cultures.

Plusieurs villes côtières ont été submergées lors de précédentes grandes marées accompagnées de tempêtes. Celles-ci s’abattent régulièrement surtout sur les cotes avec des vents d’une violence inouïe et des précipitations de très forte intensité. La plupart des ports sont devenus inutilisables : la mer ayant monté de 5 mètres.

La production agricole est en chute libre depuis 10 ans sur toutes les cultures. Les variations climatiques sont ingérables : en fonction des remontées sahariennes ou des descentes sibériennes on peut passer au mois de mai de 30° pendant 15 jours à des gelées et une tempête de neige. On a perdu beaucoup de terres devenues trop salées suite aux submersions.

C’est la guerre

Une guerre généralisée est enclenchée à tous les niveaux.

Dans les villes et les villages, les exilés meurent de faim et souffrent de la chaleur, ils cherchent de l’eau potable en été, de la nourriture et un refuge. De nombreux migrants et exilés cherchent un lieu de vie : les squats sont fort communs dans des logements devenus insalubres faute de matériaux et d’outils d’entretien. On trouve des bidonvilles un peu partout. Les forces de l’ordre sont largement débordées et démobilisées. Dans les beaux quartiers, des milices privées maintiennent un certain ordre mais l’insécurité est telle que personne n’ose trop sortir.

A l’échelle du pays, certains territoires ont récupéré leur indépendance par le sang et les armes, c’est le cas de la Corse, de la Bretagne, des Flandres, de l’Alsace lorraine. Dans ces région reigne peut-être un nouvel ordre dirigé par quelques leader indépendantistes révolutionnaires. Les grandes agglomérations sont hors de contrôle et beaucoup tentent de les quitter.

La France n’est pas trop touchée par la guerre mondiale car elle n’a pas de ressource si ce n’est ses terres qui restent cultivables et son climat relativement clément. Son armée est tellement faible que la nation n’est plus identifiée comme un acteur international majeur et ne constitue pas une menace ou une cible par les maîtres du jeu (Russie, Chine et USA).

L’arme nucléaire a bien été utilisée par les grandes puissances pour prendre le contrôle des territoires qui disposent encore de ressources fossiles ou de plutonium.

Crise sanitaire continue

Plusieurs nouveaux virus sont apparu. L’un d’entre eux, encore plus dangereux que le Covid-19 est proche du SIDA, il a la caractéristique d’être sexuellement transmissible et ce même protégé. Afin de s’en soustraire il faut se vacciner et il est fortement conseillé d’éviter tout rapport avec quelqu’un qui n’est pas testé négatif. Un pass vaccinal agrémenté d’un crédit social permet aux moutons de continuer à vivre.

D’autres virus comme leur ancêtres le COVID circulent par vague et les épisodes de liberté sont de plus en plus rares. Ces virus tuent vraiment et massivement. Il s’agit de la seule alternative que les nobles ont crée pour limiter les effets du réchauffement climatique. Peine perdu, le mal est fait, les conséquences durables.

Les animaux sont par ailleurs porteurs de nouveaux et nombreux virus. l’absence d’hôpitaux rend la mortalité très élevée. L’Intelligence artificielle est cependant efficace pour se soigner en téléconsultation et remplace les médecins dans la plupart des cas.

L’eau du robinet devient souvent insalubre en été. Il faut la filtrer (quand elle coule).
Les inondations du printemps ont la même conséquence.

Un marché local sous tutelle pseudo-contrôlée

L’Europe est tombée bien sûr suite à la mort du dollar et de l’euro et les tentions d’approvisionnement énergétique ont anéanti le marché commun. Le seul marché qu’il reste est celui qu’on peut trouver dans les centres de distribution. Tout est rationné, on ne mange presque plus de viande qui coute extrêmement cher.
La production agricole a chuté drastiquement car on ne trouve plus d’engrais. On trouve d’ailleurs de moins d’agriculteurs las de nourrir le pays pour pas un rond et sous contraintes de toutes parts.
On ne produit plus de voiture, plus d’avions ni de matériel complexe car les chaines d’approvisionnement sont réduites à la région.

Évidemment, les supermarchés, autrefois temple de la consommation n’étaient plus achalandé. ce qui restait est devenu trop cher et les volumes insuffisants pour maintenir une activité. La plupart ont dû fermer. Les grands centres commerciaux qui nécessitaient un véhicule ont été abandonnés et sont devenu des lieux de squat.

Officiellement, on utilise des cryptomonnaies sur un portefeuille numérique qui est bloqué. L’état contrôle absolument tout sur celui-ci en fonction de votre crédit social (et écologique). On est en économie de guerre.
Le (sato)shish (Bitcoin Cash) qui est devenu la monnaie des résistants. On a pas réussi à interdire le BTC alors les gens l’utilisent sur le marché noir. Il faut faire très attention à brouiller les transactions et utiliser un portefeuille anonyme sinon une unité spéciale peut vous trouver chez vous et vous extirper votre clé privée.

Transport et services

L’énergie fossile (essence, gaz) est un luxe hors de portée de la population, pratiquement seule l’armée y a accès. De nombreux véhicules sont donc parfaitement immobilisés et finissent dans des usines de recyclage. L’électricité est également devenue très chère.

Les chevaux ont refais leur apparition comme mode de transport au milieu des vélos, voitures et camionnettes électriques dont la batterie fonctionne encore. Cependant les routes ont tendance à sérieusement se dégrader : surtout les grandes infrastructures bétonnées comme les ponts. On ne compte plus les effondrements.
Laissée à l’abandon, la plupart des autoroutes voient passer plus de piétons que de véhicules et ne sont plus entretenus.

Les chemins de fer en revanche se portent plutôt bien. Les voyageurs ont abandonné l’avion devenu trop cher et polluant. On remet en circulation les anciennes voies ferrées. Certaines rames sont tirées par des chevaux les jours où il n’y a plus d’électricité.

Il n’y a plus ni justice, ni armée. Les hôpitaux ont été privatisés mais ne sont accessibles qu’aux moutons (uniquement ceux qui disposent d’un pass vaccinal à jour)

Ils sont en train de reconstruire une société de service publique pour l’électricité. Les centrales nucléaires ne fonctionnement plus. Les éoliennes si prometteuses n’ont pas bien vieillies, la plupart ne trouvent plus de pièces de rechange et sont à l’arrêt définitif.

Le transport international est devenu risqué. Des groupes de pirates maritimes ont d’ailleurs refait leur apparition et attaquent régulièrement les navires de transport. Les voiliers sont néanmoins le principal moyen de transport longue distance. Il est ainsi devenu nécessaire que l’armée accompagne les bateaux.

ZAD

Les résistants ont investis certaines zones qu’on appelle des Zones à Défendre. Régulièrement assaillies par les forces de l’ordre ou les exilés pour leur piller les ressources jugées illicites. Il est compliqué d’y vivre sereinement.

On y trouve tous les corps de métier de l’agriculteur aux artisans en passant par des soldats défensifs chargés de la protection de l’enceinte. La défense s’y organise : des chiens sont dressés pour attaquer les exilés trop agressifs. Certains ont même des robots chiens et des drones défensifs armés et autonomes dont une IA détecte les contaminés et les extermine sans sommation. Les abords sont truffé de camera et des groupes armés s’assurent de chasser ou éliminer les intrus.

Généralement constitué autour de places forte tel d’anciens châteaux forts et forteresses, ces lieux de vie font un peu penser aux anciens fief et s’auto-organisent sur leur territoire devenu résilient. On vient de moins en moins les embêter car on les craint surtout chez les nobles et les moutons. En effet les moyens matériels manquent pour les contrôler.

L’espérance de vie y est assez faible faute d’accès aux équipements et techniques très avancés (hôpitaux etc)

Conclusion

Entre la servante écarlate et The walking Dead, la vie n’a plus grand chose de fun. En dépit des apparences, nous mangeons largement notre pain blanc. L’avenir est très sombre. Profitons du présent les amis, à votre santé !

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